Bouffées de chaleur, sudation nocturne, sécheresse vaginale, troubles du sommeil : la ménopause s’accompagne de nombreux inconforts causés par l’arrêt de la production des hormones ovariennes.
Il y a un siècle, on proposait d’ailleurs aux femmes d’ingérer des ovaires frais de vache pour compenser cette absence hormonale en cas de symptômes gênants ! Si le traitement d’aujourd’hui est moins farfelu, le principe demeure le même : administrer des œstrogènes et de la progestérone (sous forme de pilules, patchs, implants, gels).
La pertinence du traitement hormonal de la ménopause (THM) fait toutefois l’objet de débats depuis plusieurs années. En 2002, une vaste étude a semé la confusion et le doute, y compris chez les médecins, en suggérant que le THM augmentait le risque de cancer du sein.
Depuis, ces données ont été analysées de nouveau, les méta-analyses et les suivis de cohortes se sont multipliés (il y a plus de 2 000 articles scientifiques sur le sujet), et on a une meilleure vision du rapport risques/bénéfices. Comme le résume un document de 2015 de la Endocrine Society, le traitement est bénéfique pour la majorité des femmes âgées de 50 à 60 ans ou ménopausées depuis moins de 10 ans, et qui n’ont aucun facteur de risque cardiovasculaire important ni antécédent de cancer du sein.