Que cherchez-vous ?

Publicité
27 octobre 2016
Temps de lecture : 2 minutes

MOF: Dame Nature, cette visionnaire

En inventant les réseaux métallo-organiques , les chercheurs se croyaient bien malins. Ces matériaux artificiels, synthétisés pour la première fois en 1992, sont des cristaux composés à la fois de molécules organiques (à base de carbone et d’hydrogène) et d’ions métalliques, comme l’aluminium ou le fer.

Leur structure nanoporeuse, flexible, leur permet de capturer des gaz, comme l’hydrogène ou le CO 2 , mais aussi de faciliter les réactions chimiques ou de démultiplier les capacités de calcul des composantes électroniques. Inutile de dire qu’ils suscitent un vif engouement chez les industriels, notamment auprès des compagnies gazières et des constructeurs automobiles, qui y voient une façon de stocker le gaz naturel; ou des compagnies pharmaceutiques qui pourraient les utiliser pour administrer des médicaments ou accélérer leur fabrication.

Chaque année, des milliers de nouveaux assemblages de ces cristaux, appelés couramment MOF (pour metal-organic frameworks ), sont mis au point, avec une kyrielle d’applications potentielles. Mais aussi innovants soient-ils, les MOF n’ont pas attendu l’humain pour exister. C’est ce qu’a découvert Tomislav Friščić , professeur de chimie à l’Université McGill.

Après six ans de recherches intensives, il a mis la main, en 2016, sur d’étranges minéraux. Leurs noms ? Le stepanovite et le – accrochez-vous ! – zhemchuzhnikovite, découverts respectivement en 1942 et 1963 par des géologues russes, au fond d’une mine de charbon sibérienne.

Publicité