La Passionata, mise au point au Québec, a un goût de raisin muscat et de fruit de la passion.
On en mange à longueur d’année, au point de la trouver banale. La pomme est pourtant en constante réinvention !
Quel fruit peut se targuer d’avoir symbolisé tour à tour le péché originel, la connaissance, la volupté, la féminité et même la discorde ? D’avoir figuré dans des centaines de contes, de mythes et d’œuvres d’art ? D’avoir parcouru 3000 ans d’histoire ? Au royaume des fruits, la pomme est assurément reine – même si, en nombre de tonnes produites dans le monde, elle arrive derrière les bananes et les melons.
Mais traverser les âges et les cultures ne l’a pas empêchée d’évoluer ni de suivre les modes. L’espèce Malus domestica se décline en quelque 7500 variétés mises au point au fil du temps. « Aujourd’hui, les gens veulent des pommes croquantes et sucrées. Le Québec importait beaucoup de Granny Smith il y a peu ; très acides, elles sont maintenant beaucoup moins prisées », explique David Wees, chargé d’enseignement en horticulture et en biologie végétale à l’Université McGill.
Sur le campus Macdonald, à Sainte-Anne-de-Bellevue, il s’occupe d’un verger, initialement planté en 1907, qui rassemble une vingtaine de variétés : Empire, Spartan, Cortland, les plus fréquentes au Québec avec la McIntosh, mais aussi Gala, Honeycrisp et sa préférée, la rare Nova Spy de Nouvelle-Écosse.
Cette plantation est réservée à la recherche et à l’enseignement, mais