Un groupe de recherche américain a mis au point ce bras robotisé capable de s’étirer, de fléchir dans plusieurs directions et d’exécuter des torsions.
L’art du pliage japonais est-il en voie de révolutionner la façon dont nous concevons les matériaux ?
Les mains de mes enfants dansent, pliant et repliant le papier au rythme de la chorégraphie imposée par la youtubeuse se trouvant de l’autre côté de l’écran. En maniant une simple feuille de papier de manière à en maximiser les propriétés, ils finissent par créer un bricolage à l’apparence d’une grenouille qui, lorsqu’on lui impose une pression du doigt puis qu’on la relâche, saute de quelques millimètres. Victoire !
Sans le savoir, je suis peut-être en train d’assister à l’éclosion de leur carrière… scientifique ! Longtemps considéré comme un simple jeu, l’origami, l’art de plier, fait lentement mais sûrement sa place dans les esprits savants du monde entier. Influencés par la nature – une feuille qui se déploie à partir de son bourgeon ou une aile d’insecte qui émerge de sous une carapace –, ils plient toutes sortes de substances : des polymères, des molécules de sucre, du verre ou de la céramique. L’objectif est de leur donner une fonctionnalité mécanique et une flexibilité contrôlable.
Ces scientifiques n’ont rien inventé : l’origami existe depuis au moins le 17 e siècle.