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L’oiseau pic à dos noir est l’un des grands perdants face aux effets de l’exploitation forestière et des changements climatiques de la forêt boréale.
Une étude prévoit un déclin de 81 à 92% de l’espèce d’ici 2100. Des chercheurs québécois sont arrivés à cette conclusion en modélisant l’impact des changements climatiques et des coupes forestières sur le territoire de la forêt boréale.
Liés aux ministères d’Environnement et Changement climatique Canada et des Ressources naturelles Canada, ainsi qu’à l’Université du Québec à Rimouski, les scientifiques se sont penchés sur le pic à dos noir, car cette espèce est particulièrement sensible aux perturbations environnementales. Elle devient en quelque sorte un indicateur de la biodiversité de la forêt boréale. Ainsi, si cela va mal pour cette espèce, c’est également le cas pour les autres espèces d’oiseaux.
Le pic à dos noir vit principalement dans les vieilles forêts de conifères, les forêts récemment brûlées et celles envahies par des épidémies d’insectes. L’oiseau, opportuniste, profite de la prolifération des bestioles sur les bois morts pour se nourrir.
Junior Tremblay, chercheur spécialiste des oiseaux et des écosystèmes boréaux à Environnement et Changement climatique Canada, connaît bien le pic à dos noir pour en avoir fait son sujet d’étude pendant son doctorat. Auteur principal de cette recherche publiée dans PLOS ONE