Illustration: Élodie Duhameau / Direction artistique: Sophie Benmouyal
Les petits réacteurs modulaires seraient la voie d’avenir pour produire de l’électricité en scindant l’atome. Tous ne sont cependant pas convaincus par cette technologie qui doit encore faire ses preuves.
Avant de devenir président et chef de la direction de l’Association nucléaire canadienne – LE lobby de l’atome au pays –, John Gorman occupait un poste semblable dans le secteur de l’énergie solaire. C’est donc dire que l’homme connaît bien ces deux énergies, qui n’émettent pas de gaz à effet de serre lors de leur utilisation. « Réaliser la transition énergétique au Canada sera un défi considérable. Il va nous falloir décarboner une bonne partie de l’énergie que nous consommons déjà, en plus de celle dont nous aurons besoin dans le futur pour soutenir la croissance de nos besoins en électricité », affirme-t-il. Dans son esprit, il n’y a aucun doute : le nucléaire fera partie d’un bouquet de solutions qui comprendra, en plus du solaire, l’éolien et l’hydroélectricité.
Pas question, toutefois, de multiplier les centrales nucléaires « à l’ancienne », comme celles de Bruce, de Pickering et de Darlington, en Ontario – 18 des 19 réacteurs commerciaux au pays sont dans cette province, le dernier étant situé sur la pointe Lepreau, au Nouveau-Brunswick.