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02 mars 2012
Temps de lecture : 2 minutes

Phoques à la dérive

Les hivers se suivent et se réchauffent; et le couvert de glaces, dans le golfe du Saint-Laurent, dimi­nue d’année en année. Parlez-en aux phoques du Groenland qui ne savent plus où accoucher.

Comme son nom l’indique, cette espèce vit autour du Groenland durant l’été. L’hiver venu, les phoques migrent vers le sud et passent l’hiver à l’est de Terre-Neuve (70% du troupeau) et dans le golfe du Saint-Laurent (30% du troupeau). Comme les phoques à capuchon, qui visitent aussi nos contrées l’hiver, ils ont besoin de la banquise pour mettre bas. À leur naissance, les blanchons, incapables de nager et trop maigres pour flotter, sont très vulnérables. Sur leur morceau de glace, ils attendent que leur mère vienne les allaiter durant une douzaine de jours. Lors de ce sprint physiologique, ils accumulent assez de réserves pour être ensuite laissés à eux-mêmes.

Il n’y a pas si longtemps, au plus fort de l’hiver, la banquise recouvrait plus de 40% de la superficie du golfe. Les régions plus près des côtes, comme la Baie des Chaleurs, en Gaspésie, le détroit de Northumberland, entre l’Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick, ou encore le pourtour des Îles-de-la-Madeleine, s’englaçaient parfois dès le mois de décembre. Mais au large, il fallait attendre la fin de février, après plusieurs semaines de froid intense, pour que le couvert glacé tienne.

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