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23 janvier 2020
Temps de lecture : 1 minute

Le pouvoir fertilisant de l’urine humaine

Photo: Pixabay

Des chercheurs ont démontré que l’urine pourrait être utilisée comme fertilisant sans risque pour l’environnement.

L’urine humaine, considérée sans valeur, pourrait obtenir un statut plus glorieux à la suite de travaux réalisés par une équipe américaine de l’université du Michigan.

Le liquide jaune peut être converti en fertilisant, car il contient de l’azote et du phosphate. Selon les auteurs, si cette pratique était mise en place, les États-Unis auraient la possibilité d’économiser « des millions de gallons d’eau utilisée pour la toilette et de récupérer environ 300 tonnes d’azote et 18 tonnes de phosphore par jour ».

Le hic: l’urine humaine peut contenir des bactéries résistantes aux antibiotiques. Cette résistance peut-elle se propager à d’autres organismes présents dans l’environnement?

Dans leur article publié dans Environmental Science & Technology, les chercheurs affirment que le risque est très faible lorsque l’urine est préalablement «vieillie».

Un pipi pour la science

Pour parvenir à cette affirmation, les scientifiques ont fait appel à 100 hommes et femmes du Vermont. Ces derniers ont fourni, au total, plus de 100 litres d’urine! Les échantillons ont été conservés à la température de la pièce dans un contenant scellé pendant une période entre 12 à 16 mois.

Ce procédé augmente notamment la concentration en ammoniaque et le pH du liquide. Pour recréer la résistance bactérienne, les chercheurs ont ensuite ajouté des plasmides, qui sont des molécules d’ADN bactérien. Ces plasmides sont liés à la résistance à deux antibiotiques : la tétracycline et l’ampicilline.

Après un temps d’incubation de 24 à 48 heures dans l’urine, les analyses montrent que les plasmides perdent « 99% de leur capacité à conférer une résistance à Acinetobacter bayly, une bactérie présente dans le sol ». Les chercheurs ne savent pas encore si c’est le pH de l’urine, sa composition ou une enzyme qui détraque les plasmides.

Les chercheurs rappellent toutefois qu’ils n’ont testé qu’une souche bactérienne. De travaux futurs devront se pencher sur d’autres types de bactéries présentes dans le sol.

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