Une poignée de scientifiques, dont certains du Québec, tentent d’améliorer l’humble légumineuse.
Depuis qu’il est tout petit, Valerio Hoyos-Villegas mange des légumineuses. Ce furent d’abord des haricots rouges, qui faisaient partie intégrante de la culture alimentaire du centre de la Colombie, où se trouvait la ferme familiale. Puis, alors que ses études le menaient vers les sciences, il a réalisé l’importance nutritionnelle de cette famille de plantes. « J’aurais connu la malnutrition durant mon enfance si ce n’avait été des légumineuses », dit-il.

Valerio Hoyos-Villegas, professeur à l’Université McGill. Image: Vadim Daniel
Aujourd’hui, en tant que professeur au Département de sciences végétales de l’Université McGill, il travaille activement à la culture sélective des pois chiches. Son objectif : mettre au point une variété facilement cultivable au Québec. Bref, faire en sorte qu’une plante originaire des milieux semi-arides du Moyen-Orient puisse s’épanouir sous notre climat. Le défi n’est pas mince. Mais comme l’intérêt pour des aliments produits à proximité du consommateur va croissant et qu’une alimentation faible en viande constitue une façon de limiter les gaz à effet de serre, le projet prend tout son sens.
Une culture millénaire
L’histoire de la domestication du pois chiche a commencé il y a environ 10 000 ans.