Des chercheurs tentent de reconstruire une partie du passé généalogique des premiers Québécois à l’aide d’ossements datant du 19 e siècle.
Pendant des travaux de construction dans la ville de Sainte-Marie, en Beauce, on découvre en 2003 les vestiges d’un ancien cimetière aux abords de la rivière Chaudière. Ce cimetière, qui a été utilisé de 1748 à 1879, abritait plus de 600 sépultures. À cette époque, plusieurs tombes restaient anonymes.
En 2013, des chercheurs de l’Université de Montréal et de l’Université du Québec à Trois-Rivières essaient de retrouver les premiers arrivants au Québec. Afin de détecter des correspondances familiales entre les individus d’une génération à une autre, les scientifiques analysent l’ADN du chromosome Y (qui se transmet de père en fils) et l’ADN mitochondrial (qui se transmet de la mère à ses enfants, peu importe le sexe).
Le cimetière de Sainte-Marie devient alors un point de départ dans leur quête même si celui-ci ne date pas du début de la colonisation. Ils ont ainsi pu recueillir les restes de six défunts, qui sont tous des hommes. «C’est un projet pilote où l’idée principale est de reconstruire le génome des premiers fondateurs qui sont arrivés au Québec. Cela nous servira à obtenir l’épidémiologie des maladies génétiques et l’évolution de la population québécoise», indique Tommy Harding, chercheur postdoctoral à l’Université de Montréal.