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20 juin 2024
Temps de lecture : 4 minutes

Sécheresse en Tunisie : l’espoir des semences ancestrales

L’agriculteur Ghariani Habib dans son champ de blé Mahmoudi, à Jedaida. Photo: Annie Labrecque

Les semences ancestrales pourraient-elles jouer un rôle dans la sécurité alimentaire de la Tunisie ? Des agriculteurs et agricultrices en font le pari.

À une trentaine de kilomètres de Tunis, les environs du village de Jedaida évoquent familièrement le Québec avec de vastes champs, parsemés çà et là de collines. Mais là s’arrête la comparaison, car derrière ce paysage se cachent les ravages de sécheresses répétées qui frappent le pays depuis cinq ans . L’été dernier, le mercure a atteint les 50 °C dans certaines régions, avec des conséquences désastreuses sur les récoltes. Selon l’Office des céréales tunisien , les quantités de céréales récoltées en 2023 ont chuté de 66 % par rapport à celles de 2022 !

Et cette année ne s’annonce pas meilleure. « Pas une goutte de pluie n’est encore tombée ! » déplore Ghariani Habib en ce début d’avril. Cet agriculteur attend avec impatience les précipitations du printemps. « Le manque d’eau des dernières années m’a fait perdre plus de la moitié de mes récoltes. Pour le moment, nous n’avons aucun moyen d’irriguer nos champs », dit-il, inquiet, en me montrant son puits asséché. Il ne peut pas non plus compter sur les réservoirs des barrages du pays, eux aussi à sec.

Photo: Annie Labrecque

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