Des chercheurs ont appliqué une technique des sciences de la Terre à un tout autre monde: les cellules.
Les sismologues ont l’habitude de déduire la composition intérieure de la Terre en analysant les ondes qui s’y propagent. Une technique similaire peut être appliqué à l’infiniment petit. En effet, en imposant des vibrations à des cellules, des chercheurs ont réussi à évaluer l’élasticité de leurs composantes internes grâce à une technique qu’ils surnomment la « sismologie cellulaire ».
Les changements dans la rigidité d’une cellule renseignent sur son activité et sa santé, mais sont difficiles à mesurer. La méthode développée par l’équipe de Guy Cloutier, chercheur au Centre de recherche du Centre hospitalier de l’Université de Montréal et professeur à l’Université de Montréal, et Stefan Catheline, directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) en France, pourrait mettre en lumière des mécanismes impliqués dans la division cellulaire des embryons, ou encore dans la mort des cellules cancéreuses.
C’est une « nouvelle façon d’imager les cellules » pour Guy Cloutier, dont la spécialité est l’étude de tissus grâce à des ultrasons. « Avec des collègues, on a eu l’idée d’essayer d’évaluer l’élasticité à l’échelle cellulaire, raconte-t-il. On a laissé ça mijoter un peu, puis on a pensé à utiliser une méthode optique, plutôt qu’ultrasonique. »