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Terre-Neuve a beau être isolée, elle a été la terre promise d’au moins trois populations autochtones culturellement distinctes, arrivées en autant de vagues au cours de la préhistoire. C’est ce que révèle une étude publiée dans Current Biology par des chercheurs des universités McMaster et Memorial. On savait déjà que les premiers Autochtones avaient atteint le Labrador, il y a 10 000 ans; et Terre-Neuve, il y a 6 000 ans. On ne connaissait toutefois pas les liens de parenté entre les groupes qui s’y sont succédé: les « archaïques maritimes », les paléo-Esquimaux et les Béothuks.

Histoire du peuplement de Terre-Neuve, montrant une occupation par au moins trois groupes culturels distincts. Source: Current biology
Pour mieux comprendre leur arbre généalogique, les chercheurs ont prélevé de l’ADN sur des os et des dents de 74 individus issus de collections muséales, dont un adulte enterré à L’Anse Amour au Labrador il y a 7 700 ans. Ils ont découvert que les Béothuks, qui étaient présents lors de l’arrivée des Européens, ne sont pas les descendants des peuples plus anciens, contrairement à ce qu’on pensait. Il s’agit de populations génétiquement très distantes.