Que cherchez-vous ?

Publicité
13 mai 2021
Temps de lecture : 4 minutes

Comment tourner la page de la pandémie collectivement?

Illustration: François Berger

Des chercheuses se penchent sur les traumatismes collectifs d’hier afin de mieux documenter celui qu’on vit aujourd’hui. Leur but : nous guérir demain.

Il y a des Traumatismes avec une majuscule. Et d’autres avec une minuscule. Les premiers, avec un grand T, correspondent à l’idée que la plupart se font de ce genre de situation. C’est le soldat qui, après avoir connu les périls de la guerre, est habité par une profonde détresse, un fort sentiment de peur et des souvenirs répétitifs, involontaires, envahissants même. Palpitations cardiaques, tremblements et flashbacks sont le lot de ces individus anxieux et dépressifs. Dans le DSM-5, la bible des maladies mentales, ils remplissent tous les critères du trouble de stress post-traumatique.

Les traumatismes avec un petit t, quant à eux, s’apparentent davantage au trouble de l’adaptation et sont de moindre gravité du point de vue diagnostique. Mais ils n’en sont pas moins invalidants. « Un évènement très stressant peut susciter une détresse psychologique intense. Il ne faut pas nécessairement que la vie soit en danger, comme c’est le cas pour un trouble de stress post-traumatique », explique Marjolaine Rivest-Beauregard, étudiante de maîtrise au Département de psychiatrie de l’Université McGill et membre du Laboratoire de recherche sur les psychotraumatismes de l’Institut universitaire en santé mentale Douglas.

La pandémie de COVID-19 recoupe ces définitions.

Publicité