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24 novembre 2016
Temps de lecture : 2 minutes

Gomme balloune et morve au nez

J’avais neuf ans, l’âge de Bart Simpson, l’âge de mon petit-fils aujourd’hui, et je regardais jouer Maurice Richard dans l’uniforme des Canadiens de Montréal à l’écran de notre télévision en noir et blanc. C’était en 1956 et Radio-Canada ne diffusait qu’une seule période du match du samedi soir, la troisième. Une période par semaine, imaginez comme chaque minute était précieuse. Nous étions émerveillés par les gilets de Toronto et de Detroit, par Alex Delvecchio et Gordie Howe, George Armstrong et Tim Horton. Du hockey sur glace, nous en mangions. Enfin, nous en mâchions, car nous collectionnions les cartes des joueurs, des cartes qui venaient avec une belle «gomme balloune» comme nous disions entre nous. Je me remémore facilement le goût, l’odeur, la poudre rose, et les négociations passionnées pour échanger des cartes afin de compléter nos collections. La carte de hockey représentait la monnaie, la cour d’école était un marché, nous étions tous liés par ces cartes comme nous l’étions par les billes, que nous appelions des «smokes», allez savoir pourquoi.

J’étais le gardien de but d’une équipe qui portait le nom de «Providence» ou de «Buffalo», je ne me souviens plus très bien. Nous n’avions que deux ensembles d’uniformes pour les six équipes pee-wee, l’un bleu Toronto, l’autre rouge Montréal.

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