Vous vous êtes sans doute demandé pourquoi le chef des Sioux de Standing Rock s’appelle David Archambault, et la porte-parole du mouvement de protestation contre le passage d’un pipeline sur leurs terres, LaDonna Brave Bull Allard. Oui, comme dans « Allard ».
Reculons un peu dans le temps, à l’époque des Nicolet, Perrot et Jolliet. Lorsque les coureurs des bois canadiens-français arrivèrent au Ouisconsin , dans la région de la baie Verte, jadis appelée la baie des Puants, ils virent leurs premiers Sioux. Ils se demandèrent bien à qui ils avaient affaire. C’était « la nation des Puants », celle que les Algonquins ojibwés, leurs voisins, appelaient les Ouinibagos. Écrit en anglais, cela donne Winnibago – oui, la marque de commerce –, le même mot que Winnipeg qui signifie « eaux odorantes » en référence à l’eau salée de la mer. Les Ouinibagos étaient des Sioux des forêts de feuillus, voisins des Sioux santees du Minnesota.
Ceux-là, les Ojibwés les appelaient les Nottewaysioux, c’est-à-dire « les petits guerriers ennemis », par opposition aux « grands guerriers ennemis » qui étaient les Notteway, c’est-à-dire les Iroquois. Le mot « sioux » vient de là car, autrement, les Sioux s’appellent eux-mêmes les Lakotas.