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09 mars 2012
Temps de lecture : 2 minutes

Un café au Michigan

Dans la ville de Chicago, il y a une école qui porte le curieux nom de Beaubien Elementary School. Elle se situe au 5025 de l’avenue North Laramie, à l’angle de l’avenue West Winnemac. Cela, bien sûr, donne à penser.

J’imagine ce qui me passerait par la tête si je me retrouvais devant l’école, au terme d’un long voyage routier en provenance de Montréal. Selon mes habitudes, fourbu de kilomètres, je boirais un café acheté chez Dunkin’ Donuts, le Tim Hortons des Américains.

Winnemac est le nom du messager potaouatomi qui, en 1812, portait l’ordre d’évacuation au fort Dearborn – construit sur le site actuel de Chicago – à la veille d’une attaque dévastatrice des Amérindiens confédérés contre l’armée de l’Union. L’histoire américaine appelle cela un massacre. J’imagine que les partisans de Tecumseh, farouche défenseur de la culture indienne, ont appelé cela une victoire. Sur le Web, cliquez «bataille de fort Dearborn» et vous aurez les détails. C’est la face cachée de l’histoire, l’«americana» profonde d’une ville mythique.

La ville de Chicago porte un nom algonquien bien vivant qui se traduit par «mouffette». Elle a été fondée par un mulâtre nommé Jean-Baptiste Point du Sable, originaire de Cahokia, dans la région de Saint-Louis, fils d’un Canadien nommé Dandonneault et d’une esclave appelée Catherine, elle-même née à Saint-Domingue.

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