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01 mars 2019
Temps de lecture : 2 minutes

Art préhistorique: le passé se dévoile

Peinture rupestre d’un bovidé sauvage de Bornéo, en Indonésie. Elle fait partie d’un grand panneau com- portant au moins deux autres représentations d’un bovidé sauvage, dont l’une date d’au minimum 40 000 ans. Il s’agit du plus ancien dessin figuratif connu du monde. Photo: Pindi Setiawan ; Kinez Riza

Des bribes du passé nous sont dévoilées au fil des découvertes scientifiques sur l’art préhistorique.

Il y a quelques années, l’archéologue québécois Maxime Aubert a exploré une grotte de calcaire ornée de traces de mains, de symboles et de figures animales. Le lieu a été découvert en 1990 sur l’île de Bornéo, en Indonésie. Le chercheur souhaitait y tester la technique de datation par l’uranium-thorium, qui est très précise lorsqu’elle est appliquée à des fragments de calcite. Ce minerai s’est déposé sur les peintures et les a protégées des outrages du temps.

Jusqu’alors, on croyait que ces œuvres dataient d’il y a 10 000 ans. Elles se sont révélées beaucoup plus vieilles : l’un des dessins aurait au moins 40 000 ans. Ce serait même la plus ancienne œuvre figurative (représentation du visible, par opposition à l’art abstrait) découverte à ce jour ! Elle reproduit un grand animal de couleur rouge-orange, possiblement un bovidé sauvage, selon l’article scientifique publié en 2018 dans Nature par Maxime Aubert et ses collègues australiens et indonésiens.

Les spécialistes croyaient auparavant que l’art rupestre était né en Europe, où des grottes sont étudiées depuis des lustres. C’était sans compter les dessins réalisés à 10 000 km de là, en Asie du Sud-Est, aux mêmes périodes.

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