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09 septembre 2019
Temps de lecture : 4 minutes

L’astronomie pour réunir les deux Corées

Une photo hivernale du mont Paektu et du lac du Paradis, logé au creux du cratère volcanique, cinq kilomètres entre la Corée du Nord et la Chine. Un astronome sud-coréen espère qu’un observatoire d’astronomie y sera construit un jour. Image: NASA

La science pourrait-elle représenter un terrain neutre pour de premiers échanges entre les voisins en conflit depuis près de 75 ans? C’est le pari d’un astronome sud-coréen. 

« Je connais leurs noms. Mais je n’ai jamais réussi à leur parler», dit Hong-Jin Yang, d’une voix aussi douce que son regard.

« L’astronomie est apolitique; c’est de la science pure », dit Hong-Jin Yang, de l’Institut coréen de science astronomique et spatiale.

Le chercheur de l’Institut coréen de science astronomique et spatiale sait trop bien que, à quelque 335 km de son bureau, 6 professeurs, 11 postdoctorants et 6 étudiants travaillent à l’Observatoire d’astronomie de Pyongyang, en Corée du Nord. Ils font, entre autres, des recherches théoriques, de l’astrométrie, de la radioastronomie et de la géodynamique et publient principalement leurs résultats dans des revues nationales.

Mais leur écrire dans le but d’amorcer une collaboration, c’est comme envoyer un message dans l’Univers ! Il faut inévitablement passer par différents messagers, car les deux pays sont en conflit depuis leur scission en 1945, et les négociations en vue de la dénucléarisation de la Corée du Nord sont dans l’impasse. Mais « l’astronomie est apolitique ; c’est de la pure science.

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