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31 mars 2015
Temps de lecture : 3 minutes

Autisme: une avalanche de diagnostics

Il faut patienter huit mois avant d’obtenir un premier rendez-vous. Huit mois durant lesquels les parents rongent leur frein et passent des heures sur Internet à essayer de comprendre pourquoi leur petit n’est pas tout à fait comme les autres. Quand ils arrivent enfin dans le bureau de la pédiatre Dominique Cousineau, chef du Centre de développement du CHU Sainte-Justine, ils ne veulent savoir qu’une chose: leur enfant est-il, oui ou non, autiste?

L’équipe de la docteure Cousineau – qui réunit non seulement des médecins, mais aussi des orthophonistes, des ergothérapeutes, des psychologues, etc. – interroge longuement les parents et observe l’enfant en situation de jeu. «Au besoin, on peut même aller voir comment il se comporte à la maison ou dans son milieu de garde», précise Maryline Bénard, psychoéducatrice.

Les professionnels évaluent la façon dont l’enfant interagit socialement, dit Myriam Rousseau, professeure associée au département de psychoéducation de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Par exemple, on cherche à voir si l’enfant est capable d’attention conjointe. «C’est le fait de pouvoir partager un événement avec autrui, résume la spécialiste. Ainsi, quand un bébé se fait indiquer un objet par un adulte, il doit normalement tourner la tête dans la direction de l’objet, et ensuite revenir vers l’adulte, pour lui signifier qu’il a vu l’objet.»

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