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31 mars 2015
Temps de lecture : 4 minutes

Brigitte Harrisson: «Le combat quotidien, ce sont les orages dans le cerveau.»

Conférencière et auteure, Brigitte Harrisson consacre sa vie à aider les personnes qui, comme elle-même, sont autistes, notamment en mettant au point des outils et un modèle d’intervention – appelé SACCADE – en collaboration avec Lise St-Charles, intervenante et spécialiste des troubles du spectre de l’autisme (TSA). Diagnostiquée à 38 ans, elle plaide pour une meilleure prise en considération des besoins des autistes et tente de mieux faire comprendre comment fonctionne leur cerveau. Elle nous livre ici sa propre définition et sa vision personnelle de l’autisme.

L’autisme est difficile à saisir. On a tous en tête beaucoup de clichés: depuis Rain Man surdoué jusqu’à l’enfant «fermé» qui se tape la tête contre les murs… Où se situe la réalité? Comment vous, qui êtes autiste, définissez-vous l’autisme?

L’autisme, ce n’est pas ce que j’ai, mais ce que je suis. C’est une autre façon d’être. Nous, les autistes, ne donnons pas le même sens que vous au monde. Par exemple, nous ne pouvons pas tenir compte de ce que nous ne voyons pas. Ce n’est pas un trouble du comportement, pas un problème d’habiletés sociales, ni un trouble relation­nel ou émotionnel, encore moins un problème de déficience intellectuelle. L’autisme est un problème de connexions, dont les impacts sont développementaux. C’est un trouble neuro-développemental. C’est physique, c’est involontaire – ce qu’on commence tout juste à comprendre.

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