Le samarium fait partie des terres rares. On l’utilise entre autres en médecine, lorsqu’on administre des doses de radiothérapie systémique. On y a aussi recours pour capter des neutrons dans les réacteurs nucléaires. Photo: Science Photo Library
Sans les métaux rares, il n’y aurait ni écrans ACL, ni fibre optique, ni objets connectés. Essentielles à la vie moderne, ces ressources sont hautement convoitées, au point que des nations sont prêtes à se battre pour elles.
Au XIXe siècle, les États étaient en compétition pour contrôler la pêche à la baleine afin d’en tirer une huile pour alimenter les lampes. Au XX e siècle, le pétrole a propulsé l’industrialisation et déclenché des guerres. Au XXI e siècle, les métaux rares, qui entrent dans la production des téléphones portables et des énergies vertes, seront la cause de batailles géopolitiques que l’on évoque déjà, tant la demande pour ces ressources est fabuleuse. Guillaume Pitron, journaliste français spécialiste de la géopolitique des matières premières, signe un premier ouvrage-choc, L a guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique , aux Éditions Les liens qui libèrent, sur les enjeux diplomatiques et environnementaux des métaux rares. Québec Science en a discuté avec lui.
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Québec Science : Les métaux rares ont des noms rébarbatifs et difficiles à mémoriser. De quoi parle-t-on ?
Guillaume Pitron : Longtemps, les humains ont exploité les principaux métaux connus: le fer, l’or, l’argent, le cuivre, le plomb, etc.