Les éoliennes situées à Saint-Ferdinand dans la MRC de l’Érable. Photo: Annie Labrecque
Invitée comme témoin expert dans le conflit opposant Les Éoliennes de l’Érable et la petite communauté de Saint-Ferdinand, la chercheuse Marie-Ève Maillé a dû se battre contre une ordonnance de la cour qui l’aurait forcé à révéler ses données de recherche. Elle revient sur ce parcours semé d’embûches dans l’essai L’affaire Maillé .
Retour en arrière
Ce conflit environnemental ne date pas d’hier. Dès le début du conflit, en 2009, alors qu’elle était étudiante au doctorat à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Marie-Ève Maillé est sur le terrain pour analyser l’impact de ce projet de construction d’éoliennes et la division sociale qui s’ensuit au sein de la communauté. Elle mène de multiples entrevues auprès d’une centaine de citoyens, qu’ils soient pour ou contre la construction. Ces témoignages font partie intégrante de ses résultats de recherche et y sont consignés de façon anonyme.
Quelques années après le recours collectif déposé par un groupe de citoyens, Marie-Ève Maillé accepte de témoigner en tant qu’experte. Avant même de pouvoir le faire, en 2016, elle reçoit une ordonnance de la cour la forçant à révéler ses données de recherche et du même coup, l’identité des participants à son étude. Confrontée à cette requête, elle se demande jusqu’à quel point ses données peuvent rester confidentielles.
« Qu’arrive-t-il si quelqu’un veut y accéder?