De nombreuses études sur le choix entre enseigner la calligraphie (en script ou en cursives) et la dactylographie (au clavier) indiquent que l’écriture manuelle offre des avantages spécifiques par rapport à l’écriture au clavier.
Ainsi, elle serait surtout propice aux apprentissages, particulièrement ceux de l’orthographe et de la lecture. «Les habiletés de programmation et d’exécution motrice sont liées de manière causale aux compétences orthographiques et textuelles», peut-on déjà lire dans un rapport de recherche signé en 2009 par Florence Bara de l’Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) de Bretagne et Marie-France Morin de l’Université de Sherbrooke. Écrire à la main développe la motricité fine, stimule la mémoire, facilite la reconnaissance des lettres en miroir (par exemple p et q, b et d), etc. Autant d’avantages qui favorisent la réussite scolaire; conséquemment, la persévérance aussi.
Soit. Mais quelle écriture manuelle? En lettres attachées ou détachées? Au Québec, il n’y a pas de prescription officielle du ministère de l’Éducation. Plutôt une tradition bien ancrée: on enseigne à écrire d’abord en script, en première année du primaire, puis on ajoute la cursive en deuxième. Un choix qui semble à première vue raisonnable, le script étant plus simple à apprendre et à réaliser, donc davantage approprié pour initier les petits à l’écriture.