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22 août 2024
Temps de lecture : 4 minutes

Douance : un retard à rattraper pour le Québec

Illustration: un personnage en classe, portant des lunettes, entouré d'autres élèves.

Illustrations: Heidi Berton

Au Québec, la douance suscite encore méfiance et préjugés. Le potentiel de certains jeunes s’en trouve aussi négligé que leurs besoins. Mais le vent tourne.

On les appelle enfants à haut potentiel (ou HP), doués, voire surdoués. On les imagine collectionner les 100 % aux examens. Pourtant, ces élèves sont nombreux à être malheureux en classe, et parfois à risque d’obtenir des notes sous la moyenne, de détester l’école et même de décrocher, à cause d’un enseignement inadapté à leurs besoins. Un certain pourcentage souffrent également d’un trouble du développement, comme un trouble de l’attention. Et même parmi ceux et celles qui ne vivent pas de difficultés, plusieurs ont du mal à s’orienter vers une carrière, ignorant comment combiner leurs intérêts avec leurs forces sous-stimulées. « Ce sont des problèmes difficiles à quantifier, en partie parce qu’ils ne sont pas toujours apparents. Mais les besoins de ces jeunes sont véritables », affirme Natacha Bérubé-Deschênes, doctorante en sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal.

« En matière de douance, le Québec a 30 ans de retard sur les autres pays occidentaux, et sur le reste du Canada ! » poursuit la chercheuse. On fait de la recherche, on connaît les méthodes qui fonctionnent, mais on a tardé à les déployer dans les écoles.

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