Photo: Valérian Mazataud/Studio Hans Lucas
Armée de données probantes, Annie Pullen Sansfaçon lutte à sa manière contre la stigmatisation dont sont victimes les enfants transgenres.
Une jolie robe. Voilà ce que l’enfant d’Annie Pullen Sansfaçon voulait porter pour sa toute première journée d’école. Exactement comme elle le faisait à la maison. Mais l’uniforme imposé par l’école était strict : des pantalons pour les garçons, des tuniques pour les filles. Bien que la nature lui ait assigné un sexe masculin à la naissance, dans sa tête, elle est une fille. Tout simplement. « “Pourquoi devrais-je porter un pantalon ?” m’a-t-elle demandé. Ç’a été un moment marquant », se rappelle Annie Pullen Sansfaçon, chercheuse en travail social.
Rien ne la prédestinait à étudier les parcours des enfants trans… jusqu’à ce qu’elle découvre qu’elle était mère d’une fille trans. Dès lors, elle a été témoin des nombreuses barrières au bien-être de ces enfants et de leur famille. Elle cherche maintenant à les faire tomber une à la fois en s’appuyant sur ses recherches et celles de ses collègues.