Conflits socioterritoriaux et gouvernance locale, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les conflits socioterritoriaux et la gouvernance locale à l’Université du Québec à Montréal
À Saint-Camille, en Estrie, la communauté s’est mobilisée pour redonner de l’essor au village qui se dépeuplait. En 2009, on inaugurait le projet domiciliaire du Rang 13. De 2006 à 2011, la population a fait un bond de 14,1%! © Sylvain Laroche Retour à la terre
Jadis, on appelait ça l’exode rural. Aujourd’hui, on parle plutôt de «dévitalisation» des régions. Mais la réalité est la même: les régions se vident.
Par Jessica Nadeau
Depuis le siècle dernier, la population québécoise a plus que quadruplé. Et ce gonflement démographique s’est fait au profit des villes. Le Québec frôle aujourd’hui les 8 millions d’habitants, dont plus de la moitié est établie dans une dizaine de villes comptant plus de 100 000 résidants. Si le phénomène ne date pas d’hier, il s’accélère au rythme de la «métropolisation» de l’économie.
«La mondialisation se double de ce que j’appelle la “métropolisation”: la création de régions urbaines de plus en plus peuplées. On assiste à une déstructuration territoriale», observe Catherine Trudelle, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les conflits socioterritoriaux et la gouvernance locale à l’Université du Québec à Montréal.