Intégrer l’intelligence artificielle de façon responsable dans le monde du droit ? C’est la raison d’être du projet LégalIA.
« Bonjour, Leia. J’aimerais avoir tes conseils. C’est à propos de l’un de mes collègues de travail. Il me rabaisse et se moque de moi sans arrêt, ça devient vraiment difficile à vivre », confie l’homme au bout du fil. « À quelle fréquence est-ce que cela arrive ? » lui demande aussitôt Leia. « Bien trop souvent. » Le robot à la voix féminine l’informe être en train de parcourir la base de données juridiques à la recherche des possibles recours.
Voilà une conversation utilisée par les initiateurs du projet LégalIA pour présenter leur prototype en construction et l’un de leurs objectifs : rendre plus accessible le système de justice. « Le premier volet couvrira le harcèlement psychologique, car le cheminement d’une victime est souvent difficile. Elle peut mettre du temps à réaliser ce qui lui arrive et elle ne saura pas nécessairement à qui en parler, comment elle peut agir ou qui peut l’accompagner dans cette épreuve », explique la professeure du Département des sciences juridiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) Laurence-Léa Fontaine , qui participe au projet.
Leia, dotée de capacités de langage et d’une intelligence artificielle (IA), pourra aiguiller les individus vers les démarches juridiques possibles et des ressources spécialisées.