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22 mars 2011
Temps de lecture : 2 minutes

Jouer perdant

Face aux jeux de hasard, nous nous comportons parfois comme des pigeons affamés et conditionnés. Comme eux, nous nous laissons berner.

Bingos, loteries vidéo, lotos, casinos… l’année dernière, les Québécois ont refilé près de 4 milliards $ à Loto-Québec. Cela représente 440 $ par personne de 18 ans et plus. Toutes proportions gardées, les moins fortunés y laissent cinq fois plus de leurs revenus que les mieux nantis. Nous jouons. Ni plus ni moins qu’ailleurs, mais nous jouons. Et cela ne risque pas de diminuer avec l’accessibilité nouvelle des sites de poker en ligne.

«Miser à un jeu de hasard et d’argent, c’est d’abord accepter de perdre. Gagner est exceptionnel. Plus on joue, plus on augmente ses chances de perdre de l’argent… La probabilité de gagner le gros lot au Lotto Max est de 1 sur 28 633 528.» C’est Loto-Québec elle-même qui fait cette mise en garde sur son site Internet.

Alors, dans ce cas, pourquoi persistons-nous? Les sciences du comportement nous en apprennent un petit bout là-dessus.

En général, nous abandonnons la partie assez facilement lorsqu’un comportement pour lequel nous étions récompensés à chaque fois ne l’est plus. Il en est ainsi, par exemple, lorsqu’un bon golfeur, habitué à réussir systématiquement ses coups roulés, se retrouve dans une phase de léthargie.

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