Après des décennies d’exode rural, le Québec voit aujourd’hui de plus en plus de citadins choisir de s’établir en région, cédant à l’appel des grands espaces, d’un rythme de vie moins effréné ou de l’absence de congestion routière.
Virginie Proulx est de ceux-là. Originaire de Montréal, elle a déménagé à Rimouski pour y faire son doctorat en développement régional. « Je pensais me rapprocher de la nature, profiter de la beauté des paysages, mais je ne m’attendais pas à découvrir une vie culturelle aussi dense », explique la jeune femme, aujourd’hui chargée de cours à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et consultante en développement régional.
Surprise par l’effervescence de la ville, elle s’interroge : la culture serait-elle un vecteur de développement pour les petites municipalités ? Quelques années de travail et 500 pages de thèse plus tard, le constat est clair. Le dynamisme culturel en région a des retombées qui vont bien au-delà du simple divertissement de ses habitants.
« Il crée un bouillonnement propice à la créativité, incite à faire les choses différemment. La culture attire des artistes, des étudiants, mais elle suscite aussi des réflexions, permet une certaine ouverture d’esprit, surtout si on y est exposé dès le plus jeune âge », explique Virginie Proulx qui a déposé sa thèse en 2013.