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23 octobre 2014
Temps de lecture : 2 minutes

Michel Faubert: Passeur de mémoire

Entre Maudite mémoire (1992) et Mémoire maudite (2013), Michel Faubert a publié, seul ou avec Les charbonniers de l’enfer, puis 12 Hommes rapaillés, une douzaine de disques – contes, chansons, spectacles. Dont Le passeur et La fin du monde .

 » J’ai commencé à m’intéresser à la tradition orale vers 18 ans, grâce à un travail d’étudiant: aller voir les vieux de ma région – Vaudreuil-Soulanges – pour enregistrer leurs chansons, leurs légendes et leurs contes. Si j’ai continué, c’est en tant qu’artiste. Je voulais réinterpréter ce répertoire-là. J’ai donc fait longtemps de la collecte folklorique, un peu partout au Québec et en Acadie.

Ces vieux que je rencontrais, ils étaient souvent nés entre 1885 et 1905. Leur mémoire était remplie de choses léguées par tra­dition familiale. Une Alvina Saint-Pierre, de Saint-Irénée dans la péninsule acadienne, par exemple, savait par cœur peut-être au-delà de 300 chansons, qui n’avaient jamais été transcrites!
J’aime particulièrement les complaintes, qui parlent presque toujours de la mort, sans psychologie ni émotion. Et aux histoires tragiques et noires, comme les prêtres fantômes, le loup-garou, le diable, la Corriveau, etc. Je suis fasciné par cet univers un peu gothique. D’ailleurs, plus jeune, j’écoutais Bauhaus, j’étais très accroché par le punk; je lisais Poe, Lovecraft et Claude Seignolle.

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