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25 octobre 2013
Temps de lecture : 4 minutes

Mon école est pourrie

Des mois de travaux n’auront pas suffi. En février dernier, l’école Baril, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, a été jugée irrécupérable par la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Elle devra être détruite. En cause, les moisissures. Dans la même rue et pour les mêmes raisons, les écoles Hochelaga et Saint-Nom-de-Jésus ont fermé. Elles aussi pourraient connaître le pic des démolisseurs.

Selon une récente évaluation de la CSDM, 27 des 226 écoles de Montréal se­raient trop vétustes pour pouvoir être rénovées, et 55 autres seraient dans un état de dégradation «très avancé», requérant des travaux incompatibles avec la présence des élèves. Dans beaucoup de cas, les moisissures parasitent les locaux. En fait, à Montréal, seuls 10 bâtiments scolaires sont dans un état jugé «correct» (soit 5% du parc de la CSDM)!

«Une telle dégradation est le résultat d’années de procrastination et d’un manque criant d’entretien. C’est la même négligence qui fait que nos campus, nos routes, nos ponts et nos égouts sont si abîmés. On préfère démolir plutôt que de prévenir les dégâts», relève Dinu Bumbaru, architecte et directeur des politiques de l’organisme Héritage Montréal.
«Cela étant, l’école Baril est un bâtiment historique; elle devrait être rénovée. D’ailleurs, la Direction de santé publique n’a pas conclu qu’il fallait la détruire, et on peut se demander quelles raisons scientifiques justifient cette décision», poursuit l’expert.

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