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03 avril 2013
Temps de lecture : 4 minutes

Ne nous laissez pas pour compte!

Alice Beaudoin

Michèle Audette est présidente de l’Association des femmes autochtones du Canada. Elle est de toutes les tribunes pour défendre les enjeux qui les concernent.

Les développeurs du Nord misent sur la participation des Autochtones. Mais qu’en est-il dans les faits?

Quand l’ancien premier ministre Jean Charest a annoncé le Plan Nord, il se vantait d’avoir l’appui des Autochtones. Or, des 41 communautés présentes sur le territoire du Québec, moins d’une dizaine ont été consultées. Par exemple, il a été décidé que ce projet s’appliquerait à la région située au-delà du 49e parallèle. Les Autochtones n’ont pas cette définition du Nord. Ils divisent plutôt le territoire en fonction des repères naturels, comme les cours d’eau.

Quelle contribution les peuples autochtones peuvent-ils apporter au développement nordique?
Leur savoir traditionnel peut aider à développer le territoire d’une manière plus durable. Récemment, le gouvernement de Terre-Neuve-et-Labrador a complètement interdit la chasse au caribou de la rivière George, parce que, en moins de 30 ans, le nombre de bêtes est passé de 800 000 à quelque 20 000 individus. Si on avait pris en compte les connaissances que les Autochtones ont de leur milieu, le développement aurait été fait autrement, et cette situation aurait sans doute pu être évitée.

Et qu’en est-il de la contribution des femmes autochtones?

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