Illustration: (Hirondelles) Emma Bourgeault
L’image est parfois plus puissante que les mots pour communiquer la science. C’est pourquoi l’Université Laval a lancé un nouveau programme d’illustration scientifique.
A vant d’être un élément décoratif, « une illustration, à la base, c’est un objet de communication. C’est une interface entre quelqu’un qui veut raconter quelque chose et un autre individu », indique le designer graphique Jérôme Lessard, chargé d’enseignement au diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en illustration scientifique, lancé l’automne dernier à l’Université Laval. Une illustration scientifique doit vulgariser des informations complexes, aider à visualiser des chiffres ou encore mettre l’accent sur les éléments clés d’un texte. « Elle doit être simple à comprendre, mais aussi solide quant à la science sous-jacente », poursuit-il.
Si on projette de dessiner un dinosaure, par exemple, il faut vérifier s’il avait des écailles ou des plumes, s’assurer que ses proportions sont exactes et même que les plantes représentées dans le décor existaient à cette époque… Bref, créer une illustration scientifique exige un travail de recherche préalable.
Par conséquent, la formation inclut la lecture d’études publiées dans les revues savantes. « C’est un beau défi, enseigner la lecture de ce type d’article pour former non pas des scientifiques, mais plutôt des illustrateurs et des illustratrices capables de les lire, mentionne Jean-François Bolduc, autre chargé d’enseignement, lui-même détenteur d’un doctorat en neurosciences.
