Quelle place occupera l’auto, le transport collectif ou les transports actifs dans le futur? C’est ce que les scientifiques tentent de découvrir! Photo: Stéphane Milot/Unsplash
Un colloque examine les défis liés à la mesure et à la prévision à long terme de la demande en transport.
Télétravail, études à distance, achats en ligne, déménagements à la campagne… La pandémie a bouleversé les habitudes de déplacements de bien des gens. Beau défi pour ceux et celles qui planifient nos réseaux de transport! Les experts y réfléchissent aujourd’hui dans un colloque organisé dans le cadre du 90 e Congrès de l’Acfas.
« Traditionnellement, pour planifier les réseaux de transport, on se base beaucoup sur les enquêtes origine-destination [OD] », explique Catherine Morency, titulaire de la Chaire Mobilité à Polytechnique Montréal et coorganisatrice du colloque. Ces « enquêtes OD » (à ne pas confondre avec la téléréalité du même nom!) sont menées tous les cinq ans depuis les années 1970.
« Ces données viennent enrichir les modèles de prévision [des simulations informatiques] qui sont tendanciels. On regarde à travers le temps les grandes tendances de la mobilité par groupe d’âge, l’accès à l’automobile, le taux de permis de conduire, et on fait rouler le modèle pour obtenir des prévisions pour 2030, 2035 ou 2040 », explique Catherine Morency.
Le hic? Habituellement, les enquêtes OD se fondent sur l’idée d’une « journée typique de semaine ». On demande aux répondantes et répondants comment ils se sont déplacés « hier ».