Image: Maike und Björn Bröskamp/Pixabay
Pour convaincre les autres du bien-fondé de leurs arguments, les conspirationnistes utilisent différents mécanismes. Mieux les comprendre pourrait aider à s’en protéger.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, les conspirationnistes, le gouvernement et la santé publique ont un point en commun: ils veulent nous convaincre qu’ils ont raison et que leur raisonnement s’appuie sur la logique. Alors que le sentiment de confusion croît devant la multiplication des mesures sanitaires et que le discours conspirationniste gagne en visibilité, nous avons cru bon de nous tourner vers des spécialistes pour nous aider à décrypter les discours en santé.
Selon Alexandre Motulsky-Falardeau, auteur de La rhétorique aujourd’hui , conférencier et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke, il existe trois façons de persuader: le contenu du discours à proprement parler (appelé le logos), la crédibilité de la personne qui parle ou des sources d’information qu’elle utilise (l’ethos), ou encore le caractère de l’auditoire incluant son état émotionnel (le pathos).
«Les conspirationnistes et le gouvernement se servent tous un peu des trois, à divers degrés et à divers moments, selon le goût du jour. Par moment, le D r Horacio Arruda joue sur l’émotion et utilise la gestuelle, alors il met du pathos dans son discours. Les conspirationnistes font souvent des appels à la raison, le logos, et ça peut être un peu pernicieux», donne en exemple M. Motulsky-Falardeau.