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28 novembre 2022
Temps de lecture : 4 minutes

Des scientifiques d’Ukraine réfugiés au Québec

Olha Soldatkina et Tetiana Petrachkova, deux postdoctorantes ukrainiennes qui ont trouvé refuge à Montréal. Image: Donald Robitaille

Si des scientifiques tentent de poursuivre leurs travaux sous les bombes russes en Ukraine, d’autres choisissent de s’exiler à l’étranger, grâce à des bourses d’accueil, dont celles offertes au Québec.

Qui oserait ouvrir la porte du local 411 ? Sur la fenêtre, un virus vert aux longs spicules rouges vous fixe droit dans les yeux. « Entrez à vos risques », peut-on lire sur l’affiche.

Rien pour effrayer Tetiana Petrachkova et Olha Soldatkina. C’est dans ce laboratoire de recherche sur le cancer du Complexe des sciences de la vie de l’Université McGill, à Montréal, que ces deux postdoctorantes ukrainiennes ont trouvé refuge, depuis juin dernier.

Devant mon hésitation, Tetiana ouvre la porte, armée de son long sarrau blanc et de ses yeux verts rieurs. « C’est une blague, il n’y a aucun danger », lance-t-elle, en anglais, avant de repartir vers son antre de béchers.

Dans ce laboratoire ouvert, bercé ce jour-là par le rythme rassurant d’une centrifugeuse et bien loin des lignes de front, la chercheuse étudie les protéines impliquées dans les mécanismes de réparation de l’ADN. Ultimement, elle et sa nouvelle équipe espèrent bloquer la multiplication des cellules cancéreuses. « Il est essentiel de ne pas abandonner nos recherches.

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