Qu’est-ce que l’amour? Chimère hollywoodienne? Pulsion primaire? Le couple prend-il racine dans notre imaginaire, notre culture, nos hormones, nos émotions ou nos gènes?
Le neurobiologiste Jean-Didier Vincent se souvient d’avoir visité, à sept ans, la grotte de Lascaux et d’y avoir ressenti une «émotion sacrée».
Sur les murs de ce «Versailles de la préhistoire», des peintures vieilles de près de 17 000 ans représentent des chevaux, des taureaux, des bisons et un homme couché sur le dos, en érection. Cette dernière image, dit-il, est à l’origine de son questionnement de scientifique sur le désir sexuel.
Il n’est pas le seul à s’être torturé les méninges sur l’amour, un thème longtemps chargé de tabous qui reçoit aujourd’hui une nouvelle lecture grâce à la biologie.
Et, 70 ans après son «émotion sacrée», Jean-Didier Vincent reste captivé par le sujet. Il a récemment fait publier l’essai Biologie du couple (Éditions Robert Laffont) dans lequel il fait appel aux dernières découvertes de l’écologie comportementale, de l’éthologie et de la physiologie pour tenter de percer les mystères du désir, de l’amour et du couple.
«Selon moi, dit-il, ce n’est ni l
a sélection naturelle ni la sélection sexuelle, qui sont l’essence de la vie.