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27 octobre 2016

Trump: une anomalie qui nargue les politologues

Le politologue américain Alan Abramowitz n’a pas attendu les critiques; il l’a annoncé lui-même. Après avoir infailliblement prédit l’issue du vote populaire de chaque présidentielle depuis 1988, sa boule de cristal semble brisée.

Elle se nomme Time for Change . Il s’agit en réalité d’un modèle de prédiction électorale qui, étrangement, prévoit une victoire à l’arraché pour Donald Trump le 8 novembre prochain : 51,4 %, contre 48,6 % pour Hillary Clinton.

Le hic ? La grande majorité des sondages menés au cours des derniers mois donnent une avance à la démocrate. « On ne peut que conclure que le modèle ne tient pas la route, cette année, et que le résultat électoral déviera de ce qu’il prédit », laisse tomber en entrevue le politologue de l’université Emory, à Atlanta.

Le cas d’Alan Abramowitz est loin d’être unique; la campagne électorale de 2016 aux États-Unis a mis la science politique à rude épreuve. Tout comme les journalistes, les commentateurs et l’establishment des partis politiques, la plupart des politologues n’ont ni vu venir ni cru en la montée en puissance de Donald Trump, depuis l’annonce de sa candidature en juin 2015 jusqu’à sa victoire aux primaires républicaines en mai dernier.

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