Davoud Torkamaneh n’en revient pas. On le bloque aux frontières américaines au nom de la sécurité. Pourtant, «je travaille pour la sécurité alimentaire!»
Le candidat au doctorat au département de phytologie de l’ Université Laval s’intéresse en effet à la génétique du soya. Il est à la recherche de la meilleure variété de la plante à travers le monde.
Pour propulser ses recherches, il devait partir le 1 er mars pour deux à trois mois pour faire des analyses dans un laboratoire de pointe à New York: le Cold Spring Harbor Laboratory . «J’avais mon visa, mon appartement, une bourse du FRQNT , raconte le chercheur. J’ai annulé.»
Le décret migratoire signé par le président des États-Unis Donald Trump, le 27 janvier dernier, limite l’accès au pays pour les ressortissants de sept pays, dont l’Iran, d’où Davoud Torkamaneh est originaire. Le décret est en vigueur pour 90 jours.
«On a discuté et on va faire le travail à distance. On doit avancer; je ne peux pas attendre», dit celui qui compte terminer son doctorat à la fin de 2017.
«C’est ridicule parce que le 19 janvier dernier, encore, j’étais aux États-Unis pour une semaine pour une rencontre.»
Son histoire fait écho à celle de son collègue Luca Freschi , qui devait partir en mars pour un postdoctorat à Boston, avec sa femme d’origine iranienne.