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04 novembre 2010
Temps de lecture : 4 minutes

Un siècle d’Abitibi

En 1910, Ernest Turcotte bâtissait une maison sur les rives de la rivière Harricana au nord du 48e parallèle. Lui et sa famille ont été les premiers colons de l’Abitibi, aussi bien dire, d’un nouveau pays.

Le train qui relie Montréal à l’Abitibi est un bien patrimonial. Trois fois par semaine, entre chien et loup, il fait son entrée en gare de Senneterre, sa destination finale. Jadis – c’était dans les années 1910 à 1950 –, les passagers pouvaient poursuivre leur voyage pour rejoindre les grands chantiers de colonisation. Ou encore se rendre jusqu’au Manitoba… Ce train a été, pour les Québécois venus s’installer en Abitibi, ce que les bateaux ont été pour les premiers colons de la Nouvelle-France.

«C’est un train mythique, ce National Transcontinental; c’est notre transsibérien, dit Paul Trépanier, historien de l’art, amoureux de l’Abitibi. La construction de cette voie ferrée a posé un défi colossal aux ingénieurs de l’époque. Il fallait traverser des marais, des rivières et une forêt dense infestée de moustiques.» De fait, la voie suit un tracé où l’on n’a toujours pas construit de route. Elle passe par La Tuque, Clova, Parent et Senneterre, pour ensuite rallier une dizaine de paroisses nouvellement créées comme Amos, Taschereau, Macamic et La Sarre.

C’est le gouvernement fédéral de Wilfrid Laurier qui, en 1903, a décidé de la construction du Transcontinental.

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