Envoyer une fusée dans l’espace n’est pas une mince affaire. Les ingénieurs de la US Navy, l’une des entités à l’origine de la NASA, en ont su quelque chose. En 1957, ils avaient tenté de mettre en orbite un petit satellite sphérique de la grosseur d’un pamplemousse. À cause d’une défaillance encore non élucidée, la fusée Vanguard haute de 24 m ne s’était élevée que de 120 cm avant de retomber et d’exploser sur sa plateforme de lancement. Le petit satellite, lui, à peine amoché, avait roulé au pied des installations. Puis, ironiquement, il s’était mis à envoyer un signal radio qu’on espérait recevoir de l’espace! L’échec, télévisé en direct, avait reçu le surnom de Flopnik.

Crédit photo: Philippe Jasmin
En 2013, envoyer une fusée à quelques milliers de mètres dans l’atmosphère constitue encore et toujours un défi pour des pros. Imaginez pour des apprentis comme ces étudiants de l’École polytechnique de Montréal, regroupés sous le nom de Société technique Oronos. Ils participaient à la fin juin, et ce, pour la troisième année, à la très médiatisée Intercollegiate Rocket Engineering Competition (IREC) tenue dans le désert de San Rafael en Utah, aux États-Unis.
Pour la petite histoire, disons qu’Oronos n’en était pas à ses premiers essais. «En 2011, l’expérience a été catastrophique, raconte Gabriel LaRoche-Johnston, le directeur général de l’équipe.