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02 avril 2020
Temps de lecture : 1 minute

La 5G menace-t-elle les prévisions météo?

Image: NASA

La 5G risque d’interférer avec les satellites utilisés pour les prévisions météorologiques. Une situation dénoncée en vain par l’ Organisation météorologique mondiale .

Le partage des fréquences du spectre électromagnétique ne se fait pas sans heurts. Fin 2019, l’Union internationale des télécommunications a décidé, sous la pression des opérateurs de téléphonie, que les fréquences autour de 26 GHz seraient attribuées à la 5G. Or, cette zone du spectre est déjà utilisée par les météorologues pour leurs prévisions. Si la 5G empiète sur leurs platebandes, la qualité des bulletins météo pourrait être sérieusement altérée.

« Tout ce qui nous entoure émet naturellement des ondes électromagnétiques, et la vapeur d’eau dans l’atmosphère émet un signal à 23,8 GHz, explique Alec Casey, météorologue à Environnement et Changement climatique Canada. Les satellites météo captent justement ce signal et ils sont très sensibles. Leurs données risquent d’être faussées dans les régions densément équipées pour la 5G. »

Depuis des mois, les météorologues sonnent l’alarme sur ce risque d’interférence, en demandant de préserver une zone tampon autour de 23,8 GHz. Hélas, leur voix n’a pas été entendue et la fourchette allouée à la 5G s’étalera de 24,25 à 27,5 GHz. Dangereusement proche des fréquences utilisées par les satellites de météorologie. « Nous, contrairement aux télécommunications, nous ne pouvons pas employer d’autres fréquences : c’est 23,8 GHz et rien d’autre !

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