Photo: Francis Allaire
La nouvelle entreprise NestingSafe veut faire entrer le suivi et la protection des nids de tortues dans l’ère 2.0.
Croyez-le ou non, les chercheurs et organismes de conservation répertorient encore les nids de tortues en plantant de simples bâtons dans le sable. L’opération n’est pas sans risque, car elle signale la position des œufs aux prédateurs, soit des braconniers dans des pays du Sud ou des animaux au Canada. « On a fait des tests en mettant des bâtons où il n’y avait pas de nid et les ratons laveurs allaient creuser à ces endroits », raconte Anaïs Boutin, directrice des programmes de protection et de conservation chez Éco-Nature.
Ces intrusions pourraient cesser grâce aux travaux de John Bonardelli, président de NestingSafe. Pionnier de l’aquaculture des pétoncles en Gaspésie durant les années 1980, John Bonardelli est devenu par la suite consultant en matière de culture de coquillages en haute mer. En 2014, il a découvert les enjeux de la gestion des nids de tortues lors d’un voyage en Turquie, où la collecte de données fiables permet de justifier la fermeture de plages aux touristes.
Persuadé que son expertise pouvait être mise à contribution, il s’est échiné à créer une technologie surprenante qui permettrait de mieux protéger les nids de tortues.