Quelque 400 jeunes du secondaire crient leurs encouragements. Sur scène, la force exercée par une presse hydraulique sur un pont fait de bâtons de popsicle augmente inexorablement. Après 20 secondes de suspense et de cris, la construction cède… sous 3,2 tonnes de pression. C’est la performance la plus convaincante des quatre équipes de l’école secondaire Dorval-Jean XXIII qui dominent la compétition.
Mais 30 minutes plus tard, c’est le revirement de situation. La structure de la polyvalente Georges-Vanier, avec un meilleur rapport charge supportée par poids, brise l’hégémonie de Dorval-Jean XXIII et remporte la première place. Cris. Joie. Les victorieux n’en reviennent pas.
Catherine Vaillancourt les observe, un sourire en coin. Il y a 10 ans, cette habituée de l’événement, aujourd’hui juge, y participait avec son équipe du cégep du Vieux-Montréal. « Après avoir mis 800 heures sur un pont, l’amener ici pour l’écrabouiller nous rendait tellement fébriles, se rappelle-t-elle. Je sens la même chose chez eux. »
Pour Richard Sicotte, professeur des quatre équipes de l’école secondaire Dorval-Jean XXIII, classées 2e, 3e, 4e et 5e au concours, PontPop permet d’appliquer plusieurs concepts techniques. « Cela permet aussi de leur enseigner la valeur du travail bien fait, ajoute-t-il. Ils travaillent sur ce projet depuis septembre.