Photo: Jean-François Hamelin
Les dates de péremption du lait pourraient être repoussées grâce à un emballage alimentaire conçu dans les laboratoires de génie chimique de Polytechnique Montréal.
Cette viande qui traîne dans le frigo est-elle encore fraîche? Et qu’en est-il de ce carton de lait: ne dégage-t-il pas une drôle d’odeur? La date de péremption est toujours si vite arrivée. Bientôt, les aliments emballés pourraient être conservés plus longtemps grâce… aux carapaces des crabes. Plus précisément au biopolymère qu’elles contiennent. On l’appelle « chitosane ».
Nury Ardila et Mounia Arkoun, chercheuses à Polytechnique Montréal, l’exploitent depuis plusieurs années dans l’espoir de réduire le gaspillage alimentaire. Aujourd’hui, elles travaillent sur un emballage antibactérien, baptisé ChitoPack, qui se collera sur les parois internes des contenants de lait.
Déjà, un joueur de l’industrie agroali-mentaire, dont elles ne veulent pas dévoiler l’identité, les a sollicitées afin de réduire le nombre de produits laitiers périmés qui lui sont retournés et de se distinguer de la concurrence grâce à des denrées ayant une plus longue durée de vie.
Avant de s’attaquer aux cartons de lait, Nury Ardila et Mounia Arkoun se sont d’abord intéressées à la viande. Au moment de leur postdoctorat, entre 2012 et 2017, elles réussissent à repousser le moment où une pièce de viande devient impropre à la consommation.