Au premier étage de l’aéroport Montréal-Trudeau, dans la salle des arrivées, les hommes d’affaires pressés savent désormais comment échapper à la longue file d’attente des douanes canadiennes. Il leur suffit de se présenter à une borne automatique Nexus. Cet appareil ultramoderne photographie l’iris de leurs yeux, identifiant ainsi l’individu qui peut entrer sans autre formalité sur le territoire canadien.
Depuis sa mise en place, en 2007, le programme Nexus a permis à près de 400 000 voyageurs canadiens et américains de gagner de précieuses minutes en faisant les yeux doux à ces machines. Mieux qu’un passeport, c’est le corps qui sert désormais de pièce d’identité.
«Cette technologie facilite le passage à la frontière de voyageurs considéré comme étant à faible risque. Avant d’être enregistrés dans le système Nexus, ils se sont prêtés à une entrevue, et on a vérifié qu’ils n’avaient pas d’antécédents judiciaires, explique Marie-Géralde Georges, surintendante des Services frontaliers du Canada à l’aéroport Trudeau. Cela nous permet de consacrer plus de temps aux passagers à risque.»
Car ces technologies ont toutes le même but: s’assurer qu’un individu dangereux ne se fait pas passer pour un autre. Une borne Nexus est en effet difficile à duper. Si on peut mentir sur sa date de naissance ou sur son nom, les iris, eux, ne trompent pas.