Foie sur puce mis au point par l’entreprise Emulate. Les colorants bleu et rose indiquent les canaux permettant d’accéder aux cellules hépatiques. Photo: avec la permission d’Emulate
Petits, rapides et « automatisés », les micro-laboratoires font évoluer la recherche biomédicale et les tests de diagnostic. Ils pourraient même remplacer certains tests sur les animaux.
L’attente est longue pour les patientes atteintes d’un cancer ovarien : pour qu’elles sachent si elles répondent bien au traitement ou si elles font partie des 30 % qui devront passer à un plan B, la procédure s’étend sur une période de 9 à 12 mois. À Polytechnique Montréal, l’ingénieur biomédical Thomas Gervais tente de réduire cette étape à moins de… trois semaines ! Son équipe cherche à mettre au point un dispositif permettant de tester plusieurs traitements en même temps à partir d’un simple prélèvement de tumeur.
Au sud de la frontière, dans un article publié dans Nature Communications Medicine en 2022, une équipe américaine a présenté son propre dispositif miniature pour s’attaquer à un autre problème de santé : un « foie in vitro » ! Celui-ci a détecté 7 molécules toxiques pour le foie humain sur les 8 testées, alors que les études sur les animaux n’en avaient décelé aucune.
Plus récemment, en France, des scientifiques ont mis au point un appareil capable de détecter simultanément et en deux heures la présence de quatre allergènes dans divers aliments. Puisqu’il détecte l’ADN, l’instrument pourrait être adapté à des contaminants microbiens.