Que cherchez-vous ?

Publicité
22 septembre 2016
Temps de lecture : 2 minutes

Oublier ses blessures grâce à la réalité virtuelle

«Je n’en reviens pas!» C’est ce qu’a dit la physiothérapeute quand un grand brûlé âgé de 22 mois n’a pas pipé mot pendant son changement de pansements, lui qui, habituellement, hurlait de douleur quand venait le temps de traiter son abdomen et sa cuisse, touchés au deuxième degré. Mais ce jour-là, il était bien trop occupé à regarder les bulles attaquer les personnages colorés autour de lui.

Le bambin participait au pilote d’une étude sur la réalité virtuelle qui sera menée cet automne au CHU Sainte-Justine sous la supervision de Sylvie Le May, professeure à la faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal. Chaque année, une centaine d’enfants y atterrissent en raison d’une grave brûlure. «Pour soulager leur douleur et leur anxiété pendant le changement de pansements, on administre des opioïdes et des sédatifs, dit la chercheuse. Ce n’est pas sans risque. À très forte dose, ces médicaments rendent les enfants léthargiques et peuvent affecter leurs signes vitaux.»

L’équipe veut vérifier si une expérience immersive réduirait les besoins pharmacologiques de ces petits. «Le clown et la musique, ce n’est pas suffisant pour eux, ajoute la doctorante Christelle Khadra. L’idée est de transporter l’enfant loin de l’hôpital, vers un endroit plus plaisant où il peut s’amuser et oublier sa douleur.»

Publicité