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01 juillet 2020
Temps de lecture : 3 minutes

Pimp mon char, version scientifique

Image: Ho Fanilo Andriaminahy

Pourquoi acheter une voiture autonome quand on peut modifier un modèle classique soi-même ? Une équipe québécoise s’est lancée dans l’aventure.

Le professeur Sousso Kelouwani est assis derrière le volant, mais n’y touche pas. C’est plutôt moi, sur la banquette arrière de la Kia électrique, qui le fait tourner et qui active l’accélérateur ou les freins. Tout cela grâce à une manette de jeu vidéo ! « Ne vous inquiétez pas, je peux désactiver la manette simplement en touchant le volant ou la pédale, me dit le chercheur. Attention au piéton devant ! » Oui, bien sûr !

Son équipe a décidé d’élever cette Kia Soul au rang de voiture autonome. Pour cela, il lui faudra franchir cinq stades. « C’est un peu comme à l’école, il y a différents niveaux, selon les capacités », explique le professeur de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) (voir l’encadré plus bas).

Le premier défi consistait à détourner le système de conduite, c’est-à-dire à le pirater pour pouvoir piloter le véhicule avec la manette de jeu. « C’est l’étape la plus difficile. Les manufacturiers n’aiment pas partager leurs codes, pour des raisons de sécurité. » L’équipe veut ensuite contrôler le véhicule à distance grâce à un ordinateur pour qu’un module autonome remplace ensuite toute intervention humaine.

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